Révolutionnez vos Partenariats: Le Modèle d’Équité Dynamique pour les Collaborations Interentreprises

Révolutionnez vos Partenariats: Le Modèle d’Équité Dynamique pour les Collaborations Interentreprises

Dans un article de blogue récent, nous avons publié un article sur un model alternatif de répartition des capitaux propres appelé “Slicing Pie” ou équité dynamique. Ce modèle détermine la distribution de “l’équité” en fonction de la contribution au risque des individus. Tel que présenté dans notre dernier article, ce modèle offre une alternative aux modèles classiques et est davantage adapté aux réalités des petites entreprises en démarrage. Mais saviez-vous qu’il peut aussi être adapté pour la collaboration entre entreprises? 

Bien que le modèle d’équité dynamique a tout d’abord été imaginé dans un but de gestion à l’interne d’une entreprise, celui-ci représente une excellente alternative au modèle standard de “joint-venture” couramment utilisé par les entreprises afin de joindre leurs efforts pour l’accomplissement d’un projet.

La réalité des petites entreprises est que bien souvent ce ne sont pas les idées de projets qui manquent, mais les ressources techniques et financières pour les accomplir. Autant motivée soit-elle, une petite entreprise de marketing qui souhaite développer un outil logiciel aura forcément besoin des compétences d’une équipe de programmation à l’externe. Si elle n’a pas les capacités de rémunérer cette équipe de programmeur, la solution logique est d’offrir des parts dans le projet en contrepartie de leur travail.

Mais comment déterminer précisément le pourcentage à leur attribuer? Qu’adviendra-t-il si ce pourcentage n’est pas réellement représentatif du temps et de l’argent investi au final par l’équipe de programmation?

C’est précisément à cette problématique que le modèle d’équité dynamique vient répondre. En partant des bases de notre dernier article, illustrons l’application du modèle à cette situation d’une entreprise de marketing qui souhaiterait lancer un outil logiciel.

Pour un bref rappel, le modèle vise à répartir les parts d’une entreprise, ici d’un projet, entre les différents collaborateurs en fonction de leur contribution (“apports”). Ces apports peuvent être sous la forme monétaire, de temps ou autre. Par exemple, une personne peut se voir attribuer des parts en retour d’une heure travaillée dans le projet ou encore en retour d’une dépense de 100$. Ces parts ne sont pas fixes et leur répartition évolue tout au long du projet, contrairement aux modèles classiques dans lesquels on détermine au départ la répartition pour le futur.

Modèle classique vs Équité dynamique

Vous êtes donc une entreprise de marketing qui cherche à lancer un outil logiciel quelconque en lien avec votre champ d’expertise. Pour ce faire, vous décidez de vous associer à une entreprise en programmation. Voici le portrait de la situation sous les différents modèles:

VS.

Ainsi, tel que le présente le tableau, vous investissez la somme de 10 000$ dans le projet. Dans la situation d’un modèle classique, en raison de cet investissement initial, vous vous entendez sur une répartition fixe de 60% des parts pour vous et 40% pour l’entreprise de programmation. Dans un modèle d’équité dynamique, les parts ne font pas l’objet d’une entente. Vous ne faites que déterminer la valeur des apports.

Situation numéro 1: un partage inéquitable

Votre entreprise de marketing est grandement investie dans le projet au départ. Cependant, au cours des mois qui suivent, la participation a beaucoup diminué, si bien qu’au final l’entreprise de programmation a investi plus du double de votre temps (200h pour l’entreprise de marketing vs 400 heures pour l’entreprise de programmation).

Sous le modèle classique, l’entreprise de programmation conteste la répartition initialement entendue de 40/60, car celle-ci est injuste au regard du temps qu’elle a investi.

Sous le modèle de l’équité dynamique, une juste valeur marchande a été attribuée aux heures travaillées par l’équipe de programmation et toutes les heures ont été compilées, si bien que, malgré l’investissement monétaire initial de l’entreprise de Marketing, la répartition finale représente fidèlement l’apport de chacun (50/50). Voici une illustration:

Situation numéro 2: Une répartition juste, mais contestée

Votre entreprise de Marketing a investi énormément d’heures afin de concevoir l’idée et lancer le projet. Au cours des mois qui suivent, sa participation diminue, mais elle demeure bien impliquée dans le projet et assiste l’entreprise en programmation. Cependant, à la fin de la conception du logiciel, l’entreprise de programmation conteste la répartition, car elle a l’impression d’avoir assumé une majeure partie du développement. Or, cette dernière omet de prendre en compte toutes les heures investies par l’entreprise de Marketing au début du projet.

Sous un modèle classique, l’entreprise de programmation peut contester sans raison valable la séparation de 40/60, simplement car les heures investies initialement par l’entreprise de marketing n’ont pas été comptabilisées.

Sous le modèle de l’équité dynamique, bien que les heures travaillées lors du lancement du projet soient chose du passé, avec les heures comptabilisées et les parts attribuées en proportion de ces heures, l’entreprise de programmation ne peut nier la justesse de la distribution finale.

Les autres types d’apports

Ainsi, ce modèle assure une répartition évolutive et juste entre les différentes entreprises partenaires afin de déterminer les parts respectives qu’elles détiennent dans le produit final. Bien entendu, les exemples ci-haut sont simplifiés afin de permettre une meilleure illustration du modèle. D’autres apports davantage complexes doivent être pris en compte dans une telle entente tel que la propriété intellectuelle, la mise à disposition d’équipements ou de locaux, la mise en relation avec une clientèle, etc.

Il est donc important de bien prévoir contractuellement une telle entente entre des entreprises partenaires tant au niveau de la comptabilité des apports que des aspects juridiques classiques tels que la propriété intellectuelle, la confidentialité, la responsabilité des parties, le retrait d’une partie à l’entente, etc.

La transparence et la confiance entre ces différents partenaires est aussi de mise.

 

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