L’immigration d’affaire au Québec – Vivre et investir

L’immigration d’affaire au Québec – Vivre et investir


Le Ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) a mis en place le Programme des Entrepreneurs pour favoriser l’immigration des entrepreneurs au Québec. Le Programme des entrepreneurs est l’un des trois programmes d’immigration destinés aux gens d’affaires. Il fait partie de la catégorie de l’immigration économique et permet aux ressortissants étrangers sélectionnés d’immigrer au Québec à titre permanent.

Ce programme s’adresse aux entrepreneurs étrangers d’au moins 18 ans qui souhaitent venir s’établir au Québec pour y développer leur projet d’affaires. Il se divise en trois volets : le premier est consacré aux entreprises innovantes, le deuxième concerne le démarrage d’entreprises, et la troisième porte sur la reprise d’entreprises existantes.

Ce programme, conçu pour encourager l’innovation et le développement économique, tout en consolidant la place du français au Canada, offre l’opportunité aux entrepreneurs francophones d’acquérir la résidence permanente tout en bénéficiant du dynamisme économique nord-américain.

Pour être sélectionné dans ce programme, il existe plusieurs conditions à respecter, notamment sur l’âge, le niveau d’éducation et de connaissance du français, ou le montant d’avoir minimum. Les détails des critères pour chaque volet sont disponibles sur le site Web du gouvernement du Québec.

L’immigration d’affaires au Québec nécessite non seulement une préparation minutieuse des dossiers d’immigration, mais aussi une compréhension approfondie des enjeux juridiques pour assurer une transition réussie et la pérennité du projet d’affaires. Cet article nous permettra de mettre en lumière les différents enjeux d’immigrations et juridiques qui concernent les entrepreneurs.

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Volet 1 du Programme des Entrepreneurs du Québec : Entreprises Innovantes

Le premier volet offre une opportunité aux entrepreneurs innovants de démarrer une entreprise au Québec avec le soutien d’un organisme accompagnateur, c’est-à-dire soit d’un accélérateur d’entreprises, d’un incubateur d’entreprises ou d’un centre d’entrepreneuriat universitaire.

Qu’est-ce qu’on entend par entreprise innovante ?

Lorsque l’on parle d’innovation on pense habituellement à de la haute technologie ou à un laboratoire à la fine pointe de technologie. Mais l’innovation est plus générale que ça et peut s’appliquer aux activités commerciales quotidiennes d’une entreprise.

L’innovation se présente sous plusieurs formes : technologique (par exemple des logiciels ou des applications), de procédé ou de processus (par exemple l’optimisation de processus internes d’une entreprise pour améliorer son efficacité, sa productivité ou ses coûts), de produit (par exemple la création d’un nouveau produit qui répond à un besoin) ou même dans le modèle d’affaires (par exemple la mise en place de méthode de gestion ou de pratiques pour un modèle d’affaire plus efficace).

Par conséquent, en raison du caractère innovant de l’entreprise, il sera nécessaire de prêter une attention particulière à la confidentialité des informations transmises aux tiers et à la protection de l’innovation.

La protection des informations et des innovations doit être envisagée aussi bien avant qu’au cours de la mise en œuvre d’un projet. Une idée reçue courante est de penser que la protection des informations s’applique uniformément à l’échelle mondiale, alors que chaque pays définit ses propres lois en la matière. En pratique, si un entrepreneur étranger a enregistré un brevet ou une marque de commerce dans son pays d’origine et souhaite reproduire son modèle d’affaires au Québec, il devra également protéger ses actifs et informations sur le territoire canadien.

En effet, les entreprises innovantes sont régulièrement à l’origine de créations, rendant essentiel l’intérêt porté à la protection des actifs de propriété intellectuelle. Ces créations, qu’elles soient technologiques, scientifiques ou liées à la conception, sont souvent la clé de leur succès commercial et de leur compétitivité sur le marché. Dans ce contexte, la protection des actifs de propriété intellectuelle devient un enjeu central pour ces entreprises, car elle leur permet de sécuriser leurs innovations face à la concurrence et d’en tirer un avantage économique durable.

Sur le plan de la protection des informations transmises, la confidentialité est un enjeu majeur dans les collaborations avec des partenaires d’affaires ou des investisseurs. Dans un environnement de plus en plus compétitif, la divulgation d’informations stratégiques peut mettre en péril le succès d’un projet si ces informations ne sont pas correctement protégées. Les idées et les innovations sont des actifs précieux qui doivent être encadrés par des mesures juridiques rigoureuses pour éviter leur utilisation non autorisée, leur divulgation ou leur exploitation avant leur lancement sur le marché.

 

Volet 2 du Programme des Entrepreneurs du Québec : Démarrage d’entreprise

Ce second volet permet aux entrepreneurs étrangers de créer une société au Québec et d’obtenir la résidence permanente canadienne.

Ce volet s’adresse spécifiquement aux entrepreneurs ayant pour projet de démarrer une nouvelle entreprise, contribuant ainsi à l’économie locale tout en renforçant la diversité des compétences et des savoir-faire sur le territoire québécois.

Ce volet offre une grande flexibilité pour différents types de projets d’affaires. Que vous souhaitiez lancer une nouvelle entreprise, établir une filiale d’une société existante, acquérir des droits de franchise pour ouvrir une succursale, ou entreprendre toute autre initiative entrepreneuriale, ce programme le permet.

Quel type d’entreprise choisir ?

Au Canada, il est possible de constituer une société sous le régime fédéral ou provincial. La loi fédérale impose une exigence spécifique concernant la résidence des administrateurs. Au moins 25 % des administrateurs d’une société fédérale doivent être résidents canadiens.  Au Québec, il n’existe pas d’exigence spécifique concernant la résidence des administrateurs. Par conséquent, les entrepreneurs étrangers qui souhaitent constituer une société et qui ne disposent pas encore du statut de résident permanent au Canada ou de citoyen Canadien pourront constituer une société au Québec et en être l’unique administrateur.

Dans ce contexte, il est important de comprendre qu’il existe plusieurs types de structures juridiques pour la création d’une entreprise. Chaque type d’entreprise présente des avantages et des inconvénients en fonction des objectifs de l’entrepreneur, de la taille de son entreprise et des risques qu’il est prêt à assumer.

Parmi les options disponibles, on retrouve l’entreprise individuelle, la société par actions (incorporation), la société en nom collectif (SENC) et la société en commandite. Pour le Volet 2, la forme juridique la plus adaptée est la société par actions.

La société par actions, également appelée « incorporation », est une entité juridique distincte de ses propriétaires (les actionnaires). Cela signifie que l’entreprise possède ses propres droits et responsabilités. Notamment, le volet 2 exige que la participation de l’entrepreneur dans le capital d’apport de l’entreprise doive correspondre à au moins 25 % de la valeur de celui-ci. Il peut être détenu seul ou avec l’épouse ou époux ou avec la conjointe ou le conjoint de fait qui accompagne l’entrepreneur. Le programme permet également de démarrer l’entreprise seul ou avec un maximum de trois personnes qui présentent aussi une demande dans le Programme des entrepreneurs.

De plus, lorsqu’une société par actions est constituée par plusieurs entrepreneurs au Québec, il est essentiel de mettre en place une convention entre actionnaires dans les premiers mois de son existence. Cette convention est un document juridique clé qui régit les relations entre les actionnaires et définit les droits et obligations de chacun vis-à-vis de la gestion et des décisions stratégiques de l’entreprise. Elle protège les intérêts de chacun, régule les relations entre les actionnaires, et prévoit des solutions aux situations potentielles de conflit. Une convention entre actionnaires peut être établie à tout moment dans la vie d’une société et peut être modifiée selon la volonté des actionnaires si nécessaire.

 

Volet 3 du Programme des Entrepreneurs du Québec : Acquisition et reprise d’entreprise au Québec

Ce troisième volet offre aux entrepreneurs une opportunité de reprendre une entreprise déjà existante au Québec.

Cette option stratégique offre plusieurs avantages significatifs qui peuvent faciliter l’insertion et le succès dans le tissu économique québécois. L’un des principaux avantages de reprendre une entreprise existante est l’accès immédiat à une base de clients déjà établie. Cela permet à l’entrepreneur étranger de bénéficier d’un flux de revenus actif dès la reprise, sans passer par les phases initiales souvent longues et coûteuses de construction d’une clientèle.

Une entreprise avec un historique solide peut également être une valeur sûre en termes d’investissement. Toutefois, certaines étapes sont à prendre en compte lors de la reprise d’une entreprise déjà existante au Québec.

Dans un premier temps, il est nécessaire de procéder à une évaluation de l’entreprise et à une analyse de l’environnement juridique de l’entreprise. En effet, il est essentiel de mener une vérification diligente (Due diligence) approfondie pour évaluer la santé financière de l’entreprise, examiner l’environnement juridique, notamment les contrats existants avec les fournisseurs, les employés, les licences d’utilisation, ainsi que toutes les obligations légales que l’entrepreneur étranger devra respecter lors de l’acquisition. Cette analyse permet également d’identifier les éléments d’actifs (équipements, propriété intellectuelle, trésorerie) et le passif (dettes, litiges) de l’entreprise, afin de déterminer la valeur réelle de celle-ci avant de procéder à l’achat.

Reprendre une entreprise en tant qu’entrepreneur étranger représente un défi supplémentaire, particulièrement pour ceux qui ne sont pas encore installés sur le territoire. En effet, une bonne connaissance du marché local est souvent indispensable pour assurer une reprise réussie.

Après l’évaluation de l’entreprise et l’analyse de son environnement juridique, plusieurs options s’offrent pour acquérir une entreprise. La reprise peut notamment s’effectuer de deux manières principales : par l’achat d’actifs ou l’achat d’actions. Chaque méthode présente des avantages et des inconvénients pour l’acheteur comme pour le vendeur. Il est donc essentiel de bien comprendre les implications juridiques, fiscales et commerciales avant de faire un choix éclairé.

Lorsqu’un entrepreneur étranger envisage de reprendre une entreprise sur le marché québécois, plusieurs enjeux légaux, fiscaux et commerciaux doivent être pris en compte. Dans ce cadre, il est souvent nécessaire de faire appel à des experts et des professionnels pour mieux comprendre ces enjeux et assurer une transition fluide.

Après la reprise d’une entreprise, un aspect souvent négligé est la période de transition. Il est pourtant crucial d’établir une phase d’intégration avec l’ancien propriétaire afin de garantir une passation harmonieuse et un transfert fluide des opérations.

 

En conclusion, l’immigration d’affaires au Québec représente une opportunité exceptionnelle pour les entrepreneurs étrangers désireux de vivre, investir, et contribuer à la croissance économique du Québec. Que ce soit dans le cadre de la création d’entreprises innovantes, du démarrage de nouvelles entreprises ou de la reprise d’entreprises existantes, le Québec offre un environnement favorable à l’entrepreneuriat, soutenu par un large éventail de programmes d’aide et d’incitations fiscales.

Cependant, ces opportunités s’accompagnent d’enjeux juridiques et d’immigration complexes que chaque entrepreneur doit soigneusement prendre en considération. Les exigences concernant la résidence des administrateurs, les obligations de conformité réglementaire, la protection de la propriété intellectuelle ou encore la protection des informations confidentielles sont autant de points critiques pour assurer le succès de tout projet entrepreneurial.

Ainsi, un accompagnement juridique et stratégique est indispensable pour naviguer efficacement à travers les défis d’immigration et de réglementation, afin de maximiser les chances de réussite à long terme. Vous avez des questions? Nous avons les réponses ! Prenez un rendez-vous exploratoire gratuit aujourd’hui !

 

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